Les SARKO...nneries...


Mis en ligne 15 avril 2007

Dans son entretien avec Michel ONFRAY (dans Philosophie Magazine N°8 - Avril 2007), à l'affirmation de celui-ci : "Vous n'avez pas choisi votre sexualité parmi plusieurs formules, par exemple. Un pédophile non plus. Nicolas SARKOZY répondait "Je ne suis pas d'accord avec vous. J'inclinerais, pour ma part, à penser qu'on naît pédophile, et c'est d'ailleurs un problème que nous ne sachions soigner cette pathologie. Il y a 1200 ou 1300 jeunes qui se suicident en France chaque année, ce n'est pas parce que leur parents s'en sont mal occupés ! Mais parce que, génétiquement, ils avaient une fragilité, une douleur préalable."

Boris CYRULNIK - éminent psychiatre, éthologue (spécialiste de la biologie du comportement animal), psychanalyste, psychologue, neuropsychiatre et écrivain français - déclare que "il est impossible qu'un comportement soit codé par un gène. Entre un gène et un comportement, mille déterminents de nature différente convergent pour renforcer ou fragiliser l'étape suivante du développement" (in "De chair et d'âme" Odile JACOB, octobre 2006, p 31).


Ainsi nous voici affrontés à deux opinions que nous essayerons de départager avec humour ainsi qu'avec raison.


Un raisonnement mathématique !
Raisonnons comme en mathématique, par l'absurde...

Je m'inspire de la réflexion de mon maitre le Pr. Claude ROPARTZ, professeur de génétique humaine à Rouen, qui nous disait : "avec la contraception orale, il n'est pas impossible que l'espèce humaine sélectionne le gène ''Vouloir des enfants'' et ce qui entrainerait ainsi à terme une surpopulation".

Ainsi, et premièrement, les jeunes qui se suicident ont bien eu des parents porteurs du gène, sinon ce gène : d'où viendrait-il ? A l'évidence le suicide n'est pas génétique !


Par ailleurs Act Up écrit que "le taux de suicide des jeunes homos est de 4 à 7 fois supérieur à celui des jeunes hétéros".

Le gène homosexualité existerait-il ? Serait-il corrélé au gène "suicide" ?


On peut alors, sans homophobie aucune, s'interroger, car il a été affirmé que - contrairement à l'opinion professée par le grand PASTEUR sur la génération spontanée - les homosexuels sont de plus en plus nombreux bien qu'ils ne se reproduisent pas !

Comme en outre, ils se suicident jeune, plus que les hétérosexuels, l'évolution devrait, là encore, être en sens inverse !

On peut donc en conclure que l'homosexualité n'est pas génétique.

Quand à suicide et homosexualité, pour paraphraser Boris CYRULNIK (opus cité) "mille déterminants" sont à étudier.


Aucune donnée précise sur les pédophiles suicidaires n'est disponible ; il ne peut être tenu le même raisonnement.

Pédophiles de père en fils ?

Néanmoins, aucune étude sérieuse ne semble montrer que l'on est pédophile de père en fils, bien qu'il soit notoire que les pédophiles s'intéressent plutôt aux petits garçons (attention Nicolas !)

De ce qui précède la nature génétique de la pédophilie peut donc être écartée d'un revers de main.


C.Q.F.D.



Docteur Frédéric BEVERNAGE
Chargé de cours à l'université Lyon II